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Etape 6 : Buenos Aires, capitale Européenne?

Arriver dans une nouvelle ville par avion en soirée est souvent synonyme de taxis. On y coupe pas encore cette fois-ci puisque l'aéroport est à 2 bonnes heures en bus du centre ville et qu'il est déjà 21h00. Trouver le bon bus, acheter la carte et la recharger, attendre que le bus arrive, savoir où s'arrêter exactement... On avait pas la motivation pour cette fois! Uber reste un très bon ami en Amérique du Sud, mais aux aéroports, la connexion est comme brouillée sur l'application. Peu importe, nous arrivons vers 21h30 dans notre Air Bnb où Medhi le Normand nous attend depuis quelques heures. On est contents de se retrouver après s'être revus par hasard au Chili quelques semaines auparavant!


Nous partons le lendemain matin à la découverte de la ville et de quelques uns de ses quartiers : Retiro, Recoleta et Palermo. Parmi les monuments que l'on découvre :

- La librairie El Alteneo, un ancien théâtre transformé en bibliothèque. Un univers de détente dans lequel on peut s'asseoir pour lire, boire un café, écouter de la musique ou juste contempler l'architecture de ce lieu majestueux.

- La floralis generica, une sculpture créée par l'architecte Eduardo Catalano. Cette fleur composée d'acier et d'aluminium a la particularité de s'ouvrir au lever du soleil et de se fermer à son coucher.

- Le jardin botanique, toujours agréable de se promener dans ces jardins toujours bien entretenus en pleine ville. Medhi et Ben auraient aimé y rester plus longtemps, une "belle plante" se fait prendre en photo...!

- Le cimetière de la Recoleta, le père Lachaise d'Amérique du Sud. On y trouve des panthéons familiaux, des caveaux de la haute bourgeoisie et de nombreux protagonistes de l'histoire argentine.

Les "on dit" se confirment : Buenos Aires a bien toute ressemblance avec une capitale européenne! Une soirée croque-monsieur, poker (gagnée par Loulou :D) et bonne partie de rigolade nous requinque après nos 16km parcourus dans la journée.




Nouvelle journée qui démarre par la rencontre d'un local qui nous guide à pieds pour prendre un bus. Il nous emmène à une station de métro pour qu'on recharge notre carte, nous attend, puis nous emmène 10 minutes plus loin pour prendre le bon bus. Sans arrière pensée, juste avec un grand sourire et une poignée de main! Nous voilà arrivés dans le quartier de la Boca, quartier très touristique mais mythique. Qu'y a-t-il à voir là bas?

3 petites rues truffées de restaurants, bars, boutiques, logés dans des maisons en tole colorées, décorées d'affiches à la typo "vintage". On y voit aussi des galeries d'art nichées dans des recoins de rues, et un peu partout des statues de personnalités argentine célèbres ou de danseurs de tango. Un air de tango court les rues avec de la musique et quelques danseurs. On s'éloigne un peu de cette euphorie pour aller voir le fameux stade de boca junior, "La bombonera". Partout on croise des magasins à l'effigie du club, Messi et Maradona étant les grandes stars. Impossible de résister, deuxième tee-shirt de foot pour Ben après celui du Brésil!

On repart d'ici un peu sur notre fin, le contraste avec les autres rues et les autres quartier n'a finalement pas grand chose d'authentique. Sentiments confirmés quand on sait que c'est un des quartiers les plus "chauds" de BA, et qu'on voit à l'entrée des policiers avec des chiens pour sécuriser les lieux. Ni plus ni moins un quartier monté pour les touristes où même les danseurs de tango ne sont pas là pour faire le show mais pour prendre des photos... payantes. Bref il fallait y faire un tour pour voir, et surtout pour voir ce fameux stade de foot!


La journée se poursuit dans le quartier de Puerto Madero, quartier récent et moderne. Ici se mélangent résidences, restaurants, buildings, bars, universités, parcs... Avec comme point commun une rivière passant au centre. Les engins de chantiers et grues pour la construction ont été conservés et font partie du décor. Un quartier sympa pour se balader et pour faire un footing! L'Antares Bar, micro-brasserie que nous avions découvert à Mendoza est au coin de notre rue. Gloop gloop, on ne fait qu'une gorgée de l'happy hour dans une ambiance sympa entre rock et brouhaha. Un vrai pub!

On ne perd pas nos habitudes, rendez-vous 11h00 le jour suivant pour un free walking tour dans le centre de BA. Nous repassons par certains monuments que nous avions déjà découverts le premier jour. Mais avec des explications et sans avoir à lire un bouquin c'est encore mieux! On en apprend un peu plus sur l'architecture de certains bâtiments conçus par des architectes français. On comprend aussi la complexité de la politique entre le parlement et la "casa rosada", notre Elysée. L'Argentine a connu au XXe siècle plusieurs régimes dictatoriaux, dont le plus connu est Le « Processus de réorganisation nationale » (« Proceso de Reorganización Nacional »). Entre 1976 et 1983, celui-ci a fait près de 30000 « disparus » (desaparecidos), 15000 fusillés, 9000 prisonniers politiques, et 1,5 million d'exilés pour 30 millions d'habitants, ainsi qu'au moins 500 bébés enlevés aux parents desaparecidos et élevés par des familles proches du pouvoir. La plupart de ces enfants sont toujours recherchés par leurs grands-parents.


Les places ornant ces deux édifices sont des lieux populaires, où les contestations sont nombreuses. On y coupe pas à notre venue puisque des militants contre une loi concernant le travail sont installés depuis plusieurs semaines. On passe aussi devant l'obélisque sur l'avenue centrale et devant l'exemplaire original n°3 du "Penseur" d'Auguste Rodin, seul de ce genre en Amérique du sud. Il est tant de rentrer pour tester les fameuses empanadas maison accompagnées d'un Malbec argentin! On vous en dira des nouvelles très vite.




Nous découvrons le quartier de San Telmo avec un grand ciel bleu. Son marché central couvert a un charme redoutable, on s'arrête y boire un café. On rencontre Aurélien, un boulanger Nantais embauché par deux Français pour faire tourner une boulangerie ouverte très récemment. Autour ce sont des boutiques de créateurs, antiquaires et jolis restaurants qui font le charme du quartier. On s'arrête sur une place pour regarder un couple de danseurs de Tango. Nous y voilà, il nous fallait ça pour se sentir vraiment à Buenos Aires. Quelle classe, quelle grâce! Ca nous met l'eau à la bouche pour aller voir un spectacle de Tango!


Nous réservons une parilla pour le soir au "Desnivel" à deux pas de chez nous avec des amis Français de Medhi qui nous rejoignent. On se régale et on le sait, dernière parilla d'Amérique du sud alors on la savoure. C'est pliés en 4 que nous rentrons à 5 dans un taxis type ford fiesta pour se rendre au quartier de Palermo, le quartier des bars et boîtes. C'est sans aucun doute ici que se passe la vie nocturne : on a que l'embarra du choix!


On récupère de la veille et on retourne voir Aurélien le boulanger et son patron. C'est noté, il nous attend à 1hOO le samedi soir pour passer la nuit ensemble à fabriquer ses merveilles! On a hâte! On vous avait parlé de Tango, nous y voilà! Une navette vient nous chercher et nous emmène à la Esquina Homero Manzi. Un restaurant/salle de spectacle qui accueille tous les soirs un show de tango. On ne sait pas trop à quoi s'attendre puisqu'ici ce genre de spectacle courent les rues. On a payé 40€ chacun via une promo sur le site, en avant on verra bien! Nous arrivons dans cette très grande salle déjà bien remplie. N'ayant pas pris le repas contrairement à bon nombre d'autre clients, on imagine qu'on aura une place un peu à l'écart. Bonne surprise, on nous place au pied de la scène, en première ligne! 1H30 plus tard les premières notes de musique résonnent. Un orchestre, deux chanteurs, 4 couples de danseurs se relaient pour nous en mettre pleins les yeux. Tout y est : Un violoniste, bassiste, pianiste, guitariste et accordéoniste incroyables nous offrent une musique à la fois classique du tango avec ce qu'il faut de modernisme pour juste fermer les yeux, apprécier sans se lasser. Un couple de chanteur en parfaite osmose ; lui entre Adamo, Enrique Iglesias et Alain Delon, elle un air de Dalida dans sa voix. Un côté "kitch" hyper charmant qui nous plonge à fond dans le spectacle.


Et bien sûr les danseurs de tango. On est suspendus à leurs pas, leurs expressions, leurs regards, leurs postures, leur complicité. Les jeux de lumière ajoutent un peu plus d'intensité. De la danse à l'état pur, sans chichis. Il est 00h30 quand nous rentrons, juste le temps d'enfiler un jean et des baskets. Aurélien et Antoine son commis sont déjà à l'oeuvre.

Au programme pains, brioches, croissants, pains au chocolat, kouign-amann... Pétrissage, rabattage, pousse, tours de pâte à croisants, détaillage, cuisson. Le tout avec très peu de matériel car l'installation est encore très récente. Et bien autant vous dire que c'est ce qu'on appèle du boulot, le beau le vrai! On apprend donc quelques techniques, quelques astuces, et on lui demande ses secrets de recettes. On tombe bien puisqu'il n'a pas ce jour là sa levure boulangère fétiche... Dur dur de faire pousser tout ça, il fallait bien quelques mains de plus pour laisser plus de temps au levain de faire son travail! On repart vers 6h00 après avoir savouré une de nos brioches sortie du four, ravis d'avoir appris pleins de choses et Aurélien content d'avoir eu un petit coup de pousse! Parfait timing, on dit au revoir à Medhi qui rentre en France et met fin à 19 mois de voyage... On file retrouver notre lit pour quelques heures.

Dimanche pluvieux = petite ballade, brunch, sieste et film!


Nos deux derniers jours en Amérique du Sud sont rythmés par des ballades, des découvertes gastronomiques, quelques bons verres de vin et une séance en salle de sport. Ménage, affaires... Et hop on saute dans le fameux bus de 2h00 pour l'aéroport.


La boucle est bouclée, un nouveau chapitre s'ouvrira après 14h00 de vol non-stop, une escale à Auckland puis un autre vol de 3h20. Nostalgiques mais excités.

En avant vers de nouvelles aventures, Nouvelle-Calédonie, here we go!


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