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Etape 1 : Rio, Cidade Maravilhosa

Par où commencer? Peut-être par nos attentes sur cette ville si contrastée en apparence...

  • Plages et culte du corps : Les plages d'Ipanema et de Copacabana vous disent forcément quelque chose. On s'attendait à voir sur ces plages des gens sans complexes!

  • Points de vue et randonnées : On a vu beaucoup de photos de Rio, pourquoi pas ne pas prendre un peu de hauteur nous aussi

  • Favelas, pollution et traffic : Un des marqueurs de ce pays, ce qu'on apprend à l'école. Et comme toute grande ville d'Amérique du Sud, on s'attendait à suffoquer!

  • JO : On est à Rio pendant le deuxième round des JO, les paralympiques. On pensait forcément ressentir un certain enthousiasme.-

  • Samba et Caïpirinha : Rio = Fiesta!

  • Insécurité : On a été mis en garde à plusieurs reprises sur Rio par d'autres voyageurs pour les vols et agressions notamment. Il faut faire attention ici plus qu'ailleurs...


Plages et culte du corps



A notre arrivée à l'aéroport, une navette taxi nous emmène gratuitement jusqu'à notre auberge. Pour une fois qu'on a pas à chercher où sont les bus, ou du wifi pour commander un Uber... c'est royal! Copacabana est un des quartiers les plus centraux et les plus sécurisés pour les touristes, c'est ici que nous avons choisi notre auberge. Nous posons nos affaires et traversons 3 blocs à pied.

Impossible de passer à côté de la plage de 3,5km en face de nous!

On est dimanche : les touristes sont mélangés aux locaux en famille et aux vendeurs ambulants. Il y a beaucoup de monde, beaucoup plus que ce qu'on accepterait en temps normal, mais c'est Rio! Sable blanc à perte de vue, eau claire et turquoise, vagues... et derrière nous la ville de 7,5 millions d'habitants. Le contraste est saisissant. Chaque quartier est construit de la même façon, avec une très grande plage comme délimitation.

En 2min montre en main nous comprenons pourquoi Rio a cette image d'exhibition. Petit(e)s ou grand(e)s, avec des formes ou des muscles, blonds ou bruns... Ici on ose! D'ailleurs le sport est l'activité principale : la plage est coupée en deux sur la longueur pour laisser place aux terrains de foot, aux appareils de musculation, aux filets de raquette et bien sûr, aux terrains de beach volley. La piste cyclable sépare la plage de la route, on compte 300km de piste dans Rio. Roller, course à pieds, vélo, marche... mieux vaut regarder avant de passer! A l'inverse de trouver ça trop "m'as tu vu", on a plutôt eu l'impression que chacun avait sa place, sa liberté et sa chance d'essayer.

On a eu envie de tester une des salles de sport de la ville, résultat une heure de kick boxing, de vélo et de bodycombat. Un bon moment pour se défouler même si les coachs n'arrivent pas à la cheville de Julie et Tristan d'Orléans!! L'odeur du footing matinal en longeant ces plages a quelque chose de particulier, un bon souvenir. Une ville inspirante et motivante.


Points de vue & Randonnées


En arrière de la ville, c'est la forêt qui est reine. Perchée sur la montagne, cette forêt est l'occasion de faire des randos qui offrent toutes la plus belle des récompenses : un point de vue à couper le souffle.

C'est dans le cadre d'un free hiking tour que nous sommes montés à Morro dos 2 Irmaos (deux frères) à 533m. Après avoir traversé une favela, le chemin bien pentu mène jusqu'à un gros rocher qui surplombe la ville et la plage d'Ipanema. Magnifique.



Une autre belle journée pour une autre belle rando. Nous partons cette fois seuls pour atteindre Pedra da Gavea qui culmine à 842m. 2h de grimpette environ qui débute dans la forêt (parc national de Tijuaca) à 45min en bus de Copacabana. Il fait chaud et humide, on enjambe la végétation, on grimpe sur des rochers par-ci par là, le cadre est magnifique et nous sommes presque seuls. On aperçoit un gros singe qui nous fixe et qui semble prêt à nous sauter dessus... Loulou fait pas la maligne, pas le temps de prendre de photos! Nous arrivons après 1h30 de marche au fameux mur d'escalade d'une trentaine de mètres. Un guide nous donne quelques conseils pour prendre le meilleur chemin et nous lance une corde pour grimper les derniers mètres. Encore 15 petites minutes, chaque pas fait monter un peu plus l'excitation... Et BOOM! Le temps s'arrête, on est sans voix, on se sent libres et tellement petits. Surement un des points de vue les plus grandioses que la nature nous ai offert jusque là. Nous profitons une trentaine de minutes et nous mettons en route pour le retour. On aura bien mérité de se dorer la pilule sur la plage d'Ipanema en fin de journée!


On en vient aux incontournables de Rio : le Christ Rédempteur et le pain de sucre dit "Pao de azucar". Ces deux sites offrent de très belles vues sur Rio, à géographiquement à l'opposé des deux premières rando. Indispensable de les visiter lorsque le ciel est complètement dégagé, le moindre gros nuage peut complètement occulter la vue.

Malgré la foule, le Christ Rédempteur est impressionnant par sa taille! On a pas l'habitude de voir une statue de 38m de hauteur et 28m d'envergure, avec une tête de 3,75m et des mains de 3,20m! Elle a été achevée en 1931 et elle est l'oeuvre d'un ingénieur Brésilien et d'un architecte Français. Sa position a soigneusement été choisie pour la hauteur de la montagne Corcovado, d'ailleurs on a vraiment cette impression qu'elle veille sur toute la ville.

Favela, pollution et traffic



Visiter une favela est un must see à Rio. Evidemment, il faut éviter de s'aventurer seul n'importe où, car certaines d'entre elles restent réputées dangereuses pour les étrangers, les "Gringos"! Comme dit précédemment, nous avons visité la favela Vidigal accompagnés d'un guide dans le cadre d'un free hiking tour, peu de risques car on s'imagine bien qu'un guide n'irait pas seul avec 30 gringos dans une favela s'il y avait quelque chose à craindre...

La question des favelas et de leur pacification à Rio est infiniment compliquée. Le gouvernement a souhaité sécuriser ces lieux assez rapidement menant parfois à des lieux touristiques... D'autant plus avec tous les événements sportifs qui ont eu lieu ces dernières années dans la ville. Un "nettoyage" a été fait par les forces de police pour réduire l'insécurité et tenter de faire fuir les trafiquants de drogues, mais ces interventions des forces de polices restent controversées par leur violence pour les habitants. Laisser les dealers faire la loi ou faire entrer la police, parfois corrompue, de force? Ici "rien ne rapporte plus que le traffic", difficile de tout faire disparaître en un claquement de doigt...

En tant que touriste, le contraste entre ces lieux d'extrême pauvreté et le "beau Rio" est un peu déconcertant. Les rues sont étroites et assez salles, taggées, on entend de la musique partout, les enfants jouent dehors entre les chiens errants et les détritus, c'est aussi ça Rio. On imagine qu'en plein été, les odeurs doivent être décuplées. Notre hiking nous mène à la plus grande favela d'Amérique du sud, Rocinha, qui compte environ 100 000 habitants. Impressionnant.


Quant à la pollution et au traffic, nous avons été agréablement surpris. Au contraire de bon nombre de villes d'Amérique du sud, nous n'avons pas eu le sentiment de suffoquer. La ville est très étendue, la forêt, la roche, les larges rues, les espaces verts, la mer, la plage... Tous ces éléments participent à rendre plutôt agréable la vie.


Les JO



Dès l'aéroport, nous sentons l'ebullition de la ville pour les JO. Panneaux publicitaires, programmes, équipes nationales en tenues (les British!!) ... Même impression dans la ville puisque les infrastructures sont encore en place pour les paralympiques. Un Français de notre auberge volontaire pendant les Jo nous dit que les places pour les para sont toujours en vente et pour pas cher. Ni une ni deux, nous prenons deux places pour aller voir l'athlé, dans l'idée de faire une pierre deux coups avec la visite du fameux Stade de foot Maracana. Loupés, on est stoppés aux portes du stade et envoyés à l'olympic stadium... Ben est déçu, ça fera une raison de revenir à Rio!

Peu de monde dans les tribunes mais une très bonne ambiance. Les brésiliens sont joyeux, festifs, Brésil ou pas ils encouragent tous les athlètes. On participe à plusieurs épreuves : 100m, 200m et 400m avec prothèses, saut en longueur femme avec un bras amputé, le lancé le nains. Non, pardon, le lancé de poids par des nains. Evidemment on blague, parce qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer (même si Loulou a versé sa larme... bon ok ses larmes!). Quand on aime le sport, on vibre et on frissonne devant de belles performances. Et quand on imagine le parcours de ces gens qui ont perdu des jambes, des bras ou qui sont nés avec des malformations, mais qui se sont battus pour avancer et continuer, on ne peut avoir qu'une énorme admiration. On repart de ces 3h un peu plus humains, heureux d'avoir participé et mesurant encore un peu plus la chance qu'on a.


Samba et Caiprihina



La caïpirinha est de loin la boisson nationale, impossible d'y échapper! Loulou n'est pas une grande adepte des cocktails mais avec peu d'alcool (un peu plus pour Ben!), on ne dirait pas non à une petite deuxième! Nous sommes allés avec JB et Nadia les niçois que nous retrouvons cette fois pas par hasard à Pedra do sal : trois petites rues qui se rejoignent où on fait la fête le lundi soir. Au programme samba, caïpirinha, reggae, brochettes grillées, danse, et brigadeiros magicos... On vous laisse imaginer ce que c'est! Il plane de la joie de vivre, une envie de partage et de passer du bon temps. Ici pas de police, pas de sécurité, et à 00H00 c'est plié. Un très bon moment! Une autre de nos escapades nocturnes à Rio s'est passée à LAPA. Un quartier, ou tous les vendredis et samedis soir, on fait la fête sur la rue principale. Les bars bordent la rue, autant de monde dedans que dehors, et toujours une très bonne ambiance. On aurait aimé voir plus de samba dans les rues en journée, mais c'est l'hiver ici alors il manque peut-être quelques degrés!


Insécurité


Comme partout en Amérique du Sud, nous avons été prudents avec nos affaires : on évite le téléphone dans la rue, on ne sort pas avec nos passeports, on ne se baigne pas sans laisser nos affaires sans surveillance, on a toujours un porte monnaie de secours dans le sac, on évite certains regards si besoin...

Bien sûr on sent dans certaines rues qu'il ne faut pas s'attarder, et qu'il y a dans les favelas une certaine atmosphère. Oui il y a des "homeless" qui dorment dans la rue, et en sortie il vaut mieux éviter de se faire remarquer, l'alcool n'aidant pas bien souvent. Et bien évidemment, en tant que Gringos il faut éviter d'aller s'aventurer sans savoir.

Cependant nous n'avons pas ressenti de réelle insécurité. L'omniprésence de l'armée et de la police a certainement aidé du fait des JO, et il y a aussi une part de chance ou de malchance. Ajouter à ça que le Rio dans lequel les touristes logent est développé, nous nous fondons donc dans la masse. On va dire que pour l'instant nous n'avons jamais été au mauvais endroit au mauvais moment... On touche du bois.



Nous avons aussi arpenté les rues, fait un tour dans certains malls pour voir les foodcourt, et visiter un musée qui sort un peu des sentiers battus. Coup de coeur pour ce musée sur le thème de notre planète, qui lui vaudra un article prochainement.


Vous l'avez compris, on a été charmés par cette ville aux multiples facettes, qui regorge de mystères, d'activités et de sites à visiter. La prochaine étape Brésilienne nous emmène au sud de Rio, 2 semaines entre plages et îles paradisiaques. Un vol Sao Paulo-Buenos Aires nous mènera à notre dernière étape Sud Américaine, avant de changer de continent le 04 octobre prochain. 4mois déjà, comme le temps passe vite...


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